L'automne ne fut pas propice à Edele et l'hiver anéantit ce qui lui restait de forces ; aussi, a sa venue, le printemps ne trouva-t-il pas le moindre petit germe transi pour le réchauffer de sa tiède haleine, il trouva seulement un dépérissement que la douceur d'aucune chaleur ne pouvait arrêter ou ralentir ; il ne put que couvrir des rayons de sa vivifiante lumière ce qui s'étiolait, et envelopper amoureusement de sa caresse parfumée la force vitale a son déclin,ainsi que la pourpre du soir qui se traine languissante derrière le jour mourant.
Ce fut au mois de mai qu'elle mourut, par un jour plein de soleil, un de ces jours où chante sans trève l'alouette et où le seigle pousse presque à vue d'oeil.
Ed Ombres : pages 56 -57
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